lundi 26 novembre 2007

Agra: quelques cliches


Le Taj Mahal est un batiment qui donne le vertige. Non, je n'ai pas colle nos photos sur une carte postale, nous y etions vraiment malgre l'effet etrangement artificiel de ce portrait.

Je crois que l'air dense et la lumiere sur le marbre de cette imposant edifice (dont on estime mal la taille tant qu'on ne s'y approche pas) donne a l'arriere-plan un aspect ethere avec lequel contraste les figures qui se placent (par milliers) a l'avant-plan.



Entierement sculpte et incruste de pierres colorees, le Taj Mahal ne laisse personne indifferent.(Cette phrase est aussi cliche qu'une carte postale mais... C'est pourtant la verite.

Les motifs monghols qui agencent la symetrie dans l'asymetrie sont partout sculpte a la main dans ces tonnes de marbres transformees en dentelle. Mais mes mots sont bien impuissants a decrire l'impression qu'il produit.



















Non loin d'Agra, (a quelques heures de bus) nous avons visite le site de Fathepur Sikri, cite construite par un empereur monghol qui l'abandonna deux ans plus tard, son peuple ne pouvant tolerer l'eau de la region.
La gigantesque forteresse dont l'architecture unique (inspiree par le mariage de trois religions differentes) n'a pratiquement pas servie et a donc laisse quasiment intacte jusqu'a l'arrivee des anglais.


La encore, le travail de la pierre est incroyable. Des pans de marbre entiers sont sculpte de motifs symetriques, de facon a voiler le regard des gens a l'exterieur, mais non celui de ceux a l'interieur (tout en permetant la circulation de l'air)

je dois l'avouer, visiter ces architectures fascinantes a contribue aussi a me laisser l'impression desagreable que la splendeur de l'Inde appartient au passe. Que l'on se trouve en territoire dechu. Tant de temples tombent en ruine, tant de vestiges sont recouverts de reclames publicitaires dont la peinture defraichie et ecaillee nous vendent Coca-Cola tant d'immeubles jadis majestueux defigures par des installations electriques ou dissimules derriere des enseignes publicitaires. J'ai souvent le sentiment que l'art n'a pu de place pour exister, et que les conditions qui ont permis son epanouissement dans le passe dependaient invariablement de l'asservissement des pauvres par les riches.

Constat naif et desillusion plutot typique, me direz-vous.
Je sais... Cliche.

-David

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