samedi 27 octobre 2007

Traverser la rue

Traverser la rue, c’est toujours une histoire (du moins au debut), particulierement avec la prunelle de ses yeux sur ses talons (!).

Lorsqu’il s’agit de petites rues ou de petits carrefours, ca va, il suffit de regarder partout et de savoir evaluer la vitesse de chacun:

Vache = lent
Rickshaw = moyennement rapides
Motos = rapides et dangereuses
Personnes, chiens et autres animaux = facilement contournables



Traverser la rue ca devient plus complexe lorsqu'il s'agit d'un des grands boulevards de Delhi. Ceux-ci compte generalement de 6 a 8 voies, mais peuvent facilement se transformer en 12 a 15 voies lorsqu'il y a des rickshaws ou des motos, ce qui est toujours le cas. Aux carrefours, il y a parfois des lumieres, mais elles ne semblent jamais fonctionner pendant la journee. David a une interessante theorie pour expliquer cette curieuse habitude: les habitants de Delhi s'evitent ainsi les bouchons de circulation, puisque leurs vehicules ne s'arretent pratiquement jamais.

Il y a parfois un agent de la circulation, ce qui provoque chez moi toujours un grand soulagement. Ce dernier, vetu de vert kaki et invariablement moustachu, n'a qu'a lever la main et siffler quelques coups pour faire cesser les mouvements motorises... et tel un Moise separant les eaux, autoriser la traversee des pietons.

Lorsque l'homme n'est pas la, la situation se complique. Il est toujours possible de se lancer apres quelques moments d'hesitations et de sautiller nerveusement pour atteindre l'autre rive, mais personnellement, j'evite de le faire. Dans les cas desesperes, je m'applique a reperer les pietons indiens.

Jamais les groupes de jeunes hommes trop temeraires ou les vieux qui se moquent bien de mourir la, enviant leur prochaine vie qui leur permettra une meilleure souplesse corporelle. A tous ces fous, moi je prefere les femmes, idealement accompagnees de jeunes enfants. Scutant la rue avec serieux, parfois meme avec la severite d'une maitresse d'ecole, ces dernieres guettent la faiblesse dans l'oeil du conducteur indien, la faille qui leur permettra de passer. Lorsqu'elles ont trouve, elles s'elancent la main levee, fixant les vehicules arrivant sur elles et imposant le respect. Jamais elle ne s'abaissent a courir et traversent d'un pas assure, obligeant ceux qui viennent vers elles a ralentir, et parfois meme, a s'arreter.

Deriere les mamans indiennes traversant la rue gambade leur progeniture et parfois aussi un petit parasite singeant leurs moindre mouvements: moi.

Catherine

1 commentaire:

loupel a dit…

Bonjour David et cie,
Très intéressant de vous lire. Si jamais vous vouliez ne pas perdre vos habiletés à traverser les rues, prolongez votre séjour à Saigon (Hochiming ville)Vietnam. Je vous suis avec intérêt. Profitez-en bien et au plaisir de vous relire.
Bises
Louise Pel.