lundi 29 octobre 2007
Rishikesh
Ahhhh...
Je vous souhaite de vivre le contraste entre Delhi et Rishikesh afin de pouvoir apprecier pleinement la ville sainte, situee pres de la source du Gange. Ici aussi, les taxis et les motos-rickshaws klaxonnent et les vaches circulent librement dans les rues, mais ca ressemble davantage a une ville qu'a une fourmilliere.
Rishikesh, lieu de pelerinage des Beatles en 68, a la reputation d'etre une ville touristique, et cela se verifie en jettant un coup d'oeil aux menus des restaurants, adaptes aux gouts occidentaux. Aussi certains voyageurs habitues de l'Inde "pure et dure" la surnomme effrontement Richy-Cash... Mais qu'on ne s'y trompe pas: on est bel et bien en Inde, entoure de vrais indiens qui travaillent, se marient (de facon fastueuse, et paradent ensuite bruyamment dans les rues!), vont a l'ecole, bref, vivent une vie qui n'est pas constamment orientee vers le tourisme. Loin de la. La pauvrete existe ici aussi, et la presence de temples n'a rien d'un decor plante la afin de distraire les etrangers. On sent bien que la priere et la spiritualite est vecue au quotidien par les habitants de Rishikesh.
Une chose est sure, pour le nord-americain que je suis, il est plus agreable de se promener dans les rues de Rishikesh que dans le cafarnaum de Delhi. Le developpement touristique, qu'on peut deplorer, permet paradoxalement un rapprochement plus authentique avec les indiens: ici je peux avoir une conversation basee sur autre chose que sur la possibilite de me soutirer mon argent. A Delhi, je n'etais rien de plus qu'un riche auquel il leur fallait vendre quelque chose, et l'arnaque n'etait jamais loin. Apres deux jours, j'avais developpe le reflexe d'eviter les regards. A Rishikesh, j'ai eu droit aux sourires des indiens et j'ai eu l'impression d'enfin faire leur connaissance a travers de brefs echanges amicaux.
Notre guest house, le Dev Ganga Guest House , situe dans un coin qui porte le nom de Laxman Jhula, offre une vue splendide sur un Gange vert jade laiteux, qui serpente devant de hautes montagnes bleuies par un ciel qui semble constamment voile d'une legere brume. Ici l'air est plus pur. Nous sommes arrive en pleines festivites du Karam Zurga, qui dure quelques jours, partout en Inde, et represente le triomphe du bien sur le mal. Matins et soirs, prieres et chants resonnaient dans les montagnes, pour culminer par une fete mettant en scene un defile d'idoles geantes.
Voila une semaine deja que nous sommes arrive et nous avons decouvert quelques tresors caches, comme le Freedom Gange Cafe, terrasse situee sur le bord du Gange, ou l'on mange assis sur des tapis, sous des paravents en bambous.
(mon petit dessin evoque vaguement l'atmosphere, avec Catherine qui ecrit dans son journal en avant plan...) Il y a aussi le pyramid cafe, situe dans la montagne, en retrait de l'agitation du village. On y mange de la nourriture bio sous des tentes pyramidales, avec un fond de musique new age. C'est tres hippie, mais la bouffe et le calme y sont exceptionnels. Nous devons la decouverte de l'endroit a Nick et Tiffany, rencontres dans un autre resto. Ce sont des ontariens, amoureux de l'Inde, avec lesquels nous avons beaucoup en commun et nous nous sommes vus a plusieurs reprises. J'ai ajoute leur blogue a nos liens.
Entre autres choses, nous avons visite le fameux ashram du Maharishi Mahesh Yogi, ou les Beatles ont suivi l'enseignement du grand gourou, qu'ils ont denonce par la suite.
Le lieu est fascinant, beaucoup plus grand que je l'avais imagine. Il s'agit d'un veritable village, truffe d'incroyables huttes de pierres ressemblant a des oeufs. Il s'y trouvent egalement de larges batiments, gros comme des hotels de luxe, faisant ressembler le tout a un club resort, maintenant envahit par une vegetation luxuriante. Gaspard trouve egalement que ca a des allures de village de schtroumphs, observation assez juste, je dois avouer...
Pour visiter ce lieu, ferme par le gouvernement et auquel les indiens ne semblent manifestement accorder aucun interet, il faut franchir de larges grilles et donner 20 ruppies (50 sous) a un portier, seule ame qui y vive. Aucun guide, n'y touriste s'y trouve, ce qui contribue au mystere de l'endroit. Nous etions les seuls a marcher dans ce village fantome.
Apres la visite, je comprenait mieux le desenchantement de John Lennon, qui relatait par la metaphore l'experience de l'Ashram dans Sexy Sadie, sur l'album blanc. Le Yogi etait forcement a la tete d'une immense fortune, a laquelle ses demeles avec le gouvernement indien ne sont surement pas etrangers.
A Rishikesh, ville sainte oblige, on est vegetarien. Mais je ne m'en plaint pas, personnellement. J'adore la cuisine indienne et je compare systematiquement les restaurants selon les nouveau plats que je decouvre. Je peux ainsi declarer que le meilleur Malai kofta de Rishikesh se mange au Freedom Gange cafe (dont la cuisine est exceptionnelle en general) mais que la meilleure note en cuisine locale revient au Purple Daba. Gaspard lui, poursuit son etude sur les crepes au chocolat-banane.
Apres de longues tergiversations, nous avons abandonne l'idee d'aller au nord, faire un treck dans les himalayas. La plupart des chemins en regions montagneuses sont deja enneiges et fermes et il y fait beaucoup plus froid. Prochaine destination: Varanasi.
A bientot, en esperant qu'une connexion assez rapide nous permette un jour de telecharger de petits videos sur ce blogue!
-David
samedi 27 octobre 2007
Traverser la rue
Traverser la rue, c’est toujours une histoire (du moins au debut), particulierement avec la prunelle de ses yeux sur ses talons (!).
Lorsqu’il s’agit de petites rues ou de petits carrefours, ca va, il suffit de regarder partout et de savoir evaluer la vitesse de chacun:
Vache = lent
Rickshaw = moyennement rapides
Motos = rapides et dangereuses
Personnes, chiens et autres animaux = facilement contournables
Traverser la rue ca devient plus complexe lorsqu'il s'agit d'un des grands boulevards de Delhi. Ceux-ci compte generalement de 6 a 8 voies, mais peuvent facilement se transformer en 12 a 15 voies lorsqu'il y a des rickshaws ou des motos, ce qui est toujours le cas. Aux carrefours, il y a parfois des lumieres, mais elles ne semblent jamais fonctionner pendant la journee. David a une interessante theorie pour expliquer cette curieuse habitude: les habitants de Delhi s'evitent ainsi les bouchons de circulation, puisque leurs vehicules ne s'arretent pratiquement jamais.
Il y a parfois un agent de la circulation, ce qui provoque chez moi toujours un grand soulagement. Ce dernier, vetu de vert kaki et invariablement moustachu, n'a qu'a lever la main et siffler quelques coups pour faire cesser les mouvements motorises... et tel un Moise separant les eaux, autoriser la traversee des pietons.
Lorsque l'homme n'est pas la, la situation se complique. Il est toujours possible de se lancer apres quelques moments d'hesitations et de sautiller nerveusement pour atteindre l'autre rive, mais personnellement, j'evite de le faire. Dans les cas desesperes, je m'applique a reperer les pietons indiens.
Jamais les groupes de jeunes hommes trop temeraires ou les vieux qui se moquent bien de mourir la, enviant leur prochaine vie qui leur permettra une meilleure souplesse corporelle. A tous ces fous, moi je prefere les femmes, idealement accompagnees de jeunes enfants. Scutant la rue avec serieux, parfois meme avec la severite d'une maitresse d'ecole, ces dernieres guettent la faiblesse dans l'oeil du conducteur indien, la faille qui leur permettra de passer. Lorsqu'elles ont trouve, elles s'elancent la main levee, fixant les vehicules arrivant sur elles et imposant le respect. Jamais elle ne s'abaissent a courir et traversent d'un pas assure, obligeant ceux qui viennent vers elles a ralentir, et parfois meme, a s'arreter.
Deriere les mamans indiennes traversant la rue gambade leur progeniture et parfois aussi un petit parasite singeant leurs moindre mouvements: moi.
Catherine
Lorsqu’il s’agit de petites rues ou de petits carrefours, ca va, il suffit de regarder partout et de savoir evaluer la vitesse de chacun:
Vache = lent
Rickshaw = moyennement rapides
Motos = rapides et dangereuses
Personnes, chiens et autres animaux = facilement contournables
Traverser la rue ca devient plus complexe lorsqu'il s'agit d'un des grands boulevards de Delhi. Ceux-ci compte generalement de 6 a 8 voies, mais peuvent facilement se transformer en 12 a 15 voies lorsqu'il y a des rickshaws ou des motos, ce qui est toujours le cas. Aux carrefours, il y a parfois des lumieres, mais elles ne semblent jamais fonctionner pendant la journee. David a une interessante theorie pour expliquer cette curieuse habitude: les habitants de Delhi s'evitent ainsi les bouchons de circulation, puisque leurs vehicules ne s'arretent pratiquement jamais.
Il y a parfois un agent de la circulation, ce qui provoque chez moi toujours un grand soulagement. Ce dernier, vetu de vert kaki et invariablement moustachu, n'a qu'a lever la main et siffler quelques coups pour faire cesser les mouvements motorises... et tel un Moise separant les eaux, autoriser la traversee des pietons.
Lorsque l'homme n'est pas la, la situation se complique. Il est toujours possible de se lancer apres quelques moments d'hesitations et de sautiller nerveusement pour atteindre l'autre rive, mais personnellement, j'evite de le faire. Dans les cas desesperes, je m'applique a reperer les pietons indiens.
Jamais les groupes de jeunes hommes trop temeraires ou les vieux qui se moquent bien de mourir la, enviant leur prochaine vie qui leur permettra une meilleure souplesse corporelle. A tous ces fous, moi je prefere les femmes, idealement accompagnees de jeunes enfants. Scutant la rue avec serieux, parfois meme avec la severite d'une maitresse d'ecole, ces dernieres guettent la faiblesse dans l'oeil du conducteur indien, la faille qui leur permettra de passer. Lorsqu'elles ont trouve, elles s'elancent la main levee, fixant les vehicules arrivant sur elles et imposant le respect. Jamais elle ne s'abaissent a courir et traversent d'un pas assure, obligeant ceux qui viennent vers elles a ralentir, et parfois meme, a s'arreter.
Deriere les mamans indiennes traversant la rue gambade leur progeniture et parfois aussi un petit parasite singeant leurs moindre mouvements: moi.
Catherine
mardi 23 octobre 2007
L'arivee a Delhi
L’arrivee en Inde fut eprouvante.
Je ne sais pas si ca peut etre autrement. Malgre la joie et l’excitation d’y etre. Je crois que Delhi m’apparaitra toujours comme un formidable chaos.
J’etais preparee a l’arrivee, forte des conseils d’amis voyageurs et a l’affut des differents scams de l’aeroport. Ainsi, j’ai pu facilement franchir les differentes etapes permettant de nous rendre a Delhi : 1) acheter des roupies; 2) payer un ticket de taxi; 3) nous rendre au dit taxi en evitant tous ceux qui proposent avec beaucoup d’insistance une autre option; 4) monter dans le fameux taxi en evitant celui-ci qui veut nous aider avec nos baggages ou celui-la qui reluque avec un drole d’air mon petit sac...
Enfin, je l’ai dit, nous avions reussit a quitter l’aeroport entiers et nous etions en route vers Delhi. Il etait 7h30 du matin, nous etions tous les trois dans une vielle voiture et j’etais enfin de retour en Inde. Alors que notre vehicule prenait de la vitesse, j ai soudainement pense tres fort a mon ami Caroline...
La circulation indienne ne fait aucun sens pour l’occidentale que je suis. Dans les carrefours, alors que moi je n’irais pas, le conducteur indien, lui, systematiquement y va, la main toujours sur le klaxon. La circulation incessante que compose les velos, vaches, marcheurs, pousses-pousses, motos, voitures, rickshaws et tata-trucks ne semble jamais laisser la voie libre a celui qui veut la joindre. Alors, tout le monde y va simplement, la main sur le klaxon ou en criant, pour dire aux autres « je suis la », formant ainsi cet inimaginable mouvement desordonne et cacophonique.
« Maman, je ne suis pas attache! »
C’est vrai... moi qui insiste invariablement pour la ceinture, meme pour faire 20 metres sur des rues sans vaches et ou les gens respectent generalement les lumieres rouges, j’ai repondu sans broncher : « C est pas grave, maman te tient ».
Assise dans un taxi a Delhi, il devient facile de vouloir croire en Dieu puisqu’il n’y a rien de logique ou de tangible qui nous permet de penser que nous finirons la course indemnes. Heureusement, fatigue du voyage en avion, Gaspard s’est rapidement endormi.
Sur la route vers Pahar Ganj, ce qui defile devant nous est proprement incroyable. Sur le bord de la route, une succession de terrains vagues, de depotoires et d’abris de fortune ou se melent humains et animaux. La decripitude est sans fin et donne l’impression que la ville sort tout juste d’un bombardement impitoyable.
Je n’ai pas assez de mots pour decrire mon arrivee a Delhi. Une succession de petits caracteres sur une page blanche ne pourra jamais rendre compte justement du choc que provoque l’arrivee dans la metropole indienne.
Ce qui frappe d’abord c est l’odeur. Un melange indescriptible d’emanations qui piquent les yeux et la gorge. Le soleil qui, malgre l’epaisse pollution, reussit tout de meme a chauffer l’air et a le transformer en une soupe irrespirable. A travers cela une pauvrete qui semble sans fin.
-Catherine
Je ne sais pas si ca peut etre autrement. Malgre la joie et l’excitation d’y etre. Je crois que Delhi m’apparaitra toujours comme un formidable chaos.
J’etais preparee a l’arrivee, forte des conseils d’amis voyageurs et a l’affut des differents scams de l’aeroport. Ainsi, j’ai pu facilement franchir les differentes etapes permettant de nous rendre a Delhi : 1) acheter des roupies; 2) payer un ticket de taxi; 3) nous rendre au dit taxi en evitant tous ceux qui proposent avec beaucoup d’insistance une autre option; 4) monter dans le fameux taxi en evitant celui-ci qui veut nous aider avec nos baggages ou celui-la qui reluque avec un drole d’air mon petit sac...
Enfin, je l’ai dit, nous avions reussit a quitter l’aeroport entiers et nous etions en route vers Delhi. Il etait 7h30 du matin, nous etions tous les trois dans une vielle voiture et j’etais enfin de retour en Inde. Alors que notre vehicule prenait de la vitesse, j ai soudainement pense tres fort a mon ami Caroline...
La circulation indienne ne fait aucun sens pour l’occidentale que je suis. Dans les carrefours, alors que moi je n’irais pas, le conducteur indien, lui, systematiquement y va, la main toujours sur le klaxon. La circulation incessante que compose les velos, vaches, marcheurs, pousses-pousses, motos, voitures, rickshaws et tata-trucks ne semble jamais laisser la voie libre a celui qui veut la joindre. Alors, tout le monde y va simplement, la main sur le klaxon ou en criant, pour dire aux autres « je suis la », formant ainsi cet inimaginable mouvement desordonne et cacophonique.
« Maman, je ne suis pas attache! »
C’est vrai... moi qui insiste invariablement pour la ceinture, meme pour faire 20 metres sur des rues sans vaches et ou les gens respectent generalement les lumieres rouges, j’ai repondu sans broncher : « C est pas grave, maman te tient ».
Assise dans un taxi a Delhi, il devient facile de vouloir croire en Dieu puisqu’il n’y a rien de logique ou de tangible qui nous permet de penser que nous finirons la course indemnes. Heureusement, fatigue du voyage en avion, Gaspard s’est rapidement endormi.
Sur la route vers Pahar Ganj, ce qui defile devant nous est proprement incroyable. Sur le bord de la route, une succession de terrains vagues, de depotoires et d’abris de fortune ou se melent humains et animaux. La decripitude est sans fin et donne l’impression que la ville sort tout juste d’un bombardement impitoyable.
Je n’ai pas assez de mots pour decrire mon arrivee a Delhi. Une succession de petits caracteres sur une page blanche ne pourra jamais rendre compte justement du choc que provoque l’arrivee dans la metropole indienne.
Ce qui frappe d’abord c est l’odeur. Un melange indescriptible d’emanations qui piquent les yeux et la gorge. Le soleil qui, malgre l’epaisse pollution, reussit tout de meme a chauffer l’air et a le transformer en une soupe irrespirable. A travers cela une pauvrete qui semble sans fin.
-Catherine
vendredi 19 octobre 2007
डेल्ही
Bye Bye Delhi
Météo: smog eternel
Je fais suite a mon message precedant, ecrit dans un etat particulier, au milieu du chaos desorganise de Delhi. Delhi, de l'avis meme des indiens, est une ville sale et bruyante. Nous avons vu des choses incroyables, mais simplement traverser la ville (a pied ou en rickshaw) vous maintient dans un tel etat de vigilance que ca ne vous laisse pas vraiment le loisir de la contemplation. Inutile de vous dire qu'avec Gaspard, Catherine et moi ne nous laissons aucune marge pour prendre le moindre risque. Heureusement, malgre l'aggression constante que peut representer pour le voyageur les habitants de Delhi, qui veulent tous vous vendre quelque chose (rickshaw, bibelots, bouffe, chambre d'hotel, papier de toilette, curage d'oreille!) les indiens aiment beaucoup les enfants, et voyager en famille a des avantages...
Delhi est stressante. Elle ferait passer la vie urbaine de Paris pour un week-end a Val-D'Or. Apres deux jours, j'en garde l'impression d'une ville en decrepitude, d'un chaos insoutenable.
Nous avons tout de meme vu des choses indescriptibles, et je trouve justement difficile l'exercice de les mettre en mots. Par exemple, apres une visite au Red Fort, dans le vieux Delhi, une impressionnante place-forte construite par les monghols, nous sommes alle dans un parc d'attraction unique en son genre. Apres nous avoir fouille a l'entree et nous avoir bien averti de ne PAS prendre de photo "NO PHOTO!" nous avons pris part a une foire hallucinante dont une des attractions principale est un immense cylindre (de la taille d'une grosse maison) dans lequel des motocyclistes et des automobilistes defient la mort. Nous avons vu trois voitures et quatres motos faire des pirouettes dans ce cylindre de bois (et hop, sans les mains!) retenus par la force centrifuge d'une chute qui leur aurait a coup sur coute la vie. Du haut d'une passerelle qui vibrait, 200 spectateurs regardaient le spectacle avec amusement. Reflexion de Gaspard: "Moi je t'avertis, je ne veux pas embarquer la dedans!"
A l'odeur de l'essence brulee par une circulation incessante se mele celle des nombreuses generatrices d'appoint qui servent lors des (frequentes) pannes d'electricite. L'air de Delhi reste en permanence charge d'une odeur de gaz intense.
Demain, nous prennons le train.
-David
Météo: smog eternel
Je fais suite a mon message precedant, ecrit dans un etat particulier, au milieu du chaos desorganise de Delhi. Delhi, de l'avis meme des indiens, est une ville sale et bruyante. Nous avons vu des choses incroyables, mais simplement traverser la ville (a pied ou en rickshaw) vous maintient dans un tel etat de vigilance que ca ne vous laisse pas vraiment le loisir de la contemplation. Inutile de vous dire qu'avec Gaspard, Catherine et moi ne nous laissons aucune marge pour prendre le moindre risque. Heureusement, malgre l'aggression constante que peut representer pour le voyageur les habitants de Delhi, qui veulent tous vous vendre quelque chose (rickshaw, bibelots, bouffe, chambre d'hotel, papier de toilette, curage d'oreille!) les indiens aiment beaucoup les enfants, et voyager en famille a des avantages...
Delhi est stressante. Elle ferait passer la vie urbaine de Paris pour un week-end a Val-D'Or. Apres deux jours, j'en garde l'impression d'une ville en decrepitude, d'un chaos insoutenable.
Nous avons tout de meme vu des choses indescriptibles, et je trouve justement difficile l'exercice de les mettre en mots. Par exemple, apres une visite au Red Fort, dans le vieux Delhi, une impressionnante place-forte construite par les monghols, nous sommes alle dans un parc d'attraction unique en son genre. Apres nous avoir fouille a l'entree et nous avoir bien averti de ne PAS prendre de photo "NO PHOTO!" nous avons pris part a une foire hallucinante dont une des attractions principale est un immense cylindre (de la taille d'une grosse maison) dans lequel des motocyclistes et des automobilistes defient la mort. Nous avons vu trois voitures et quatres motos faire des pirouettes dans ce cylindre de bois (et hop, sans les mains!) retenus par la force centrifuge d'une chute qui leur aurait a coup sur coute la vie. Du haut d'une passerelle qui vibrait, 200 spectateurs regardaient le spectacle avec amusement. Reflexion de Gaspard: "Moi je t'avertis, je ne veux pas embarquer la dedans!"
A l'odeur de l'essence brulee par une circulation incessante se mele celle des nombreuses generatrices d'appoint qui servent lors des (frequentes) pannes d'electricite. L'air de Delhi reste en permanence charge d'une odeur de gaz intense.
Demain, nous prennons le train.
-David
jeudi 18 octobre 2007
डेल्ही
DELHI
Premieres impressions
Météo: SMOG
POUSSIERE-GAZOLINE
CIEL-OPAQUE-SALE
KLAXONS-CONSTANTS
CRIARDS-TOUT-LE-TEMPS
REGARDS/SOURIRES INQUISITEURS
RUES-LABYRINTHIQUES-ENGORGEES-TONITRUANTES
FILS-ELECTRIQUES-QUI-PENDENT-DE-PARTOUT
DE-PARTOUT, DES GENS...
TOUJOURS DU BRUIT.
-David
Premieres impressions
Météo: SMOG
POUSSIERE-GAZOLINE
CIEL-OPAQUE-SALE
KLAXONS-CONSTANTS
CRIARDS-TOUT-LE-TEMPS
REGARDS/SOURIRES INQUISITEURS
RUES-LABYRINTHIQUES-ENGORGEES-TONITRUANTES
FILS-ELECTRIQUES-QUI-PENDENT-DE-PARTOUT
DE-PARTOUT, DES GENS...
TOUJOURS DU BRUIT.
-David
mardi 16 octobre 2007
Quelques photos de Paris
dimanche 7 octobre 2007
L'Inde.
C'est là qu'on s'en va.
L'Inde est un grand pays, densément peuplé, plein de contrastes, et l'une des plus anciennes civilisations de la planète. Pour David et Gaspard, c'est un premier contact avec l'Asie. Catherine s'est promené au nord de l'Inde, au Népal et au Tibet en 1998-99 et semble confirmer la croyance selon laquelle l'Inde change et intoxique les occidentaux, qui ne reviennent qu'avec l'idée d'y retourner.
Nous nous rendons en Inde avec l'intention de voir certains villes et lieux particuliers, entre autres les régions du Gujaràt et du Rajasthan, mais surtout dans le but de vivre l'Inde, sa culture, son rythme.
On espère que par nos impressions de voyage, vous partagerez un peu nos découvertes.
À bientôt!
[Cliquer sur la carte pour agrandir]
L'Inde est un grand pays, densément peuplé, plein de contrastes, et l'une des plus anciennes civilisations de la planète. Pour David et Gaspard, c'est un premier contact avec l'Asie. Catherine s'est promené au nord de l'Inde, au Népal et au Tibet en 1998-99 et semble confirmer la croyance selon laquelle l'Inde change et intoxique les occidentaux, qui ne reviennent qu'avec l'idée d'y retourner.
Nous nous rendons en Inde avec l'intention de voir certains villes et lieux particuliers, entre autres les régions du Gujaràt et du Rajasthan, mais surtout dans le but de vivre l'Inde, sa culture, son rythme.
On espère que par nos impressions de voyage, vous partagerez un peu nos découvertes.
À bientôt!
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